
jeudi 20 novembre, 2025 19h30
Maison des arts Desjardins Drummondville175 Rue Ringuet, Drummondville
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L’avenir nous appartient
Programme
Aubade
Concerto pour violon n° 2
Symphonie n° 25
Rondo symphonique
Célébrons la jeunesse avec le fantastique violoniste Justin Saulnier et le chef Dmitri Zrajevski. Au programme, Mozart et Mendelssohn, deux compositeurs qui ont connu le succès très jeune et qui ont marqué l’histoire de la musique par leur vivacité et leur créativité.
Arrivez tôt !
Dès 18h30, nos Jeunes musiciens et musiciennes à l’avant-scène vous offrent un Prélude au concert d’une vingtaine de minutes composé d’œuvres variées dans l’Espace Desjardins. Vous rêvez de vous initier à la musique ? Des écoles de la région seront sur place pour vous faire découvrir une foule d’instruments. C’est l’occasion idéale de les essayer !
Poursuivez l’expérience après le concert !
Venez nous rejoindre après le concert dans l’espace Desjardins en compagnie du soliste, du chef invité, des musiciens et musiciennes et d’autres membres du public pour discuter du concert autour d’un verre !
Auguste Descarries (1896-1958)
Aubade
Si la sérénade est un genre musical relativement commun, l’aubade l’est un peu moins. Alors que la première se chante au crépuscule, la seconde est jouée au lever du jour, littéralement « à l’aube ». Ainsi, dans la pièce Aubade de Descarries, on assiste à la naissance de la clarté, qui transperce la pénombre de ses premiers rayons. Le paysage environnant se dévoile tranquillement avant que la lune ne s’efface complètement, laissant place à la nouvelle journée qui commence.
Le Québécois Auguste Descarries n’est certes pas aussi connu qu’André Mathieu ou Claude Vivier, mais il occupe une place importante dans l’histoire musicale de la province. Il s’est particulièrement fait connaître après avoir remporté le prestigieux prix d’Europe en 1921, avant de mener une carrière de pianiste virtuose, d’organiste d’église, de professeur et de compositeur, son œuvre la plus connue étant certainement sa Rhapsodie canadienne. C’est par ailleurs Aleksey Shegolev qui a été mandaté pour compléter la partition de son Quatuor pour violon, alto, violoncelle et piano, restée inachevée.
© Gabriel Paquin-Buki
La musique s’adresse à tous; elle n’a cure de votre intelligence, si elle sait rejoindre votre cœur.
– Auguste Descarries
Felix Mendelssohn (1809-1847)
Concerto pour violon n° 2
I. Allegro molto appassionato
II. Andante – Allegretto non troppo
III. Allegro molto vivace
Le Concerto pour violon no 2 de Mendelssohn est un incontournable du répertoire romantique pour violon. Il est aisément reconnaissable grâce à son tout premier thème, particulièrement poignant, qui fait partie de ceux que l’on sifflote dans la douche encore plusieurs jours après les avoir entendus.
En 1844, âgé de 35 ans, Mendelssohn est directeur du Gewandhaus de Leipzig et a déjà composé l’essentiel des grandes œuvres qui l’ont fait connaître. C’est à cette époque qu’il achève l’écriture de son Concerto – le dernier qu’il aura réussi à compléter –, six ans après que les premières notes ont germé dans son esprit. Dès sa création, l’œuvre connaît un immense succès, qui ne se démentira jamais.
Le mouvement initial fait entrer le violon solo dès les premiers instants – ce qui est inhabituel à l’époque – et celui-ci déploie son intensité tout au long de cet « Allegro molto appassionato », notamment à travers une brillante cadence. S’ensuivent un « Andante » délicat et rêveur, ainsi qu’un « Allegro molto vivace » radieux et virtuose.
© Gabriel Paquin-Buki
Les Allemands ont quatre concertos pour violon. Le plus grand, le plus libre de concessions, est celui de Beethoven. Celui de Brahms, par son sérieux, s’inscrit dans la lignée de Beethoven. Le plus riche, le plus envoûtant, fut écrit par Max Bruch. Mais le plus intérieur, le joyau du cœur, nous vient de Mendelssohn.
– Joseph Joachim, en 1906
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Symphonie n° 25
I. Allegro con brio
II. Andante
III. Menuetto e Trio
IV. Allegro
Et vous, combien de symphonies avez-vous composées avant l’âge de 18 ans?
C’est le 5 octobre 1773 âgé de seulement 17 ans, que Mozart termine sa Symphonie no 25, qui deviendra l’une des plus connues de son répertoire. Elle fait partie des symphonies dites « salzbourgeoises », soit celles que le compositeur a écrites lors de trois années particulièrement prolifiques, alors qu’il était au service de l’archevêque de Salzbourg. La Symphonie no 25 témoigne d’une maturité précoce chez un Mozart encore adolescent, alors que ce dernier réussit à traduire en musique de profondes émotions. Malgré son numéro « 25 », cette Symphonie est la toute première que le compositeur ait choisi d’écrire dans le mode mineur, ce qui confère à l’œuvre une gravité dont il n’avait pas encore fait preuve.
Le premier mouvement est le plus dramatique, marqué par d’imposantes syncopes, de lourds silences et une écriture tendue. Le deuxième mouvement contraste fortement, tout en subtilité et en passages mélancoliques. Après un menuet tantôt nostalgique, tantôt serein, la Symphonie se clôt dans l’effervescence, avec un quatrième mouvement qui retrouve l’intensité du premier.
© Gabriel Paquin-Buki
Aleksey Shegolev (né en 1984)
Rondo symphonique
Le concert se termine avec une œuvre tout juste sortie du four, écrite pour l’OSD par le Russo-Canadien Aleksey Shegolev. Le compositeur a terminé l’écriture de son Rondo symphonique à la fin de l’été 2025, dans son bureau du Conservatoire de Québec.
Shegolev décrit le langage de son Rondo comme « résolument moderne, mais d’une grande clarté expressive ». Si après l’écoute de l’œuvre, certains et certaines d’entre vous tiennent les propos suivants : « Dis donc, cette pièce ne serait-elle pas conçue dans un mode octotonique symétrique? », eh bien vous aurez parfaitement raison! Le compositeur décrit ce mode comme « une gamme de huit sons dont la symétrie confère à la musique une structure qui permet des progressions harmoniques inattendues tout en demeurant aisément accessible à l’oreille ».
Ce Rondo se veut une célébration de l’hiver; devant la froideur des espaces extérieurs se dressent la chaleur des cœurs et le réconfort des réjouissances. Initiée par un thème joyeux et radieux, l’œuvre est propulsée par un souffle dramatique jusque dans une apothéose finale, « lumineuse et jubilatoire ».
© Gabriel Paquin-Buki
L’œuvre évoque la joie partagée, la clarté au cœur de l’hiver, inspirant à l’auditeur toute l’allégresse que suscite la lumière, lorsqu’elle triomphe du froid et de la nuit.
– Aleksey Shegolev

