Que serait le temps des fêtes sans musique traditionnelle ? Nous, ce qu’on sait, c’est que c’est encore mieux avec l’incroyable groupe Le Vent du nord… en version symphonique. Venez assister à cet heureux mélange entre folklore et musique classique. Une soirée festive à ne pas manquer!
Arrivez tôt !
Comme à chaque concert, dès 18h30, nos Jeunes musiciens et musiciennes à l’avant-scène vous offrent un Prélude au concert d’une vingtaine de minutes composé d’œuvres variées dans l’Espace Desjardins. Participez ensuite à un atelier de podorythmie. Apportez vos cuillères de bois et vos souliers de gigue !
Poursuivez l’expérience après le concert !
La fête continue dans l’Espace Desjardins, aurez-vous assez d’énergie pour quelques sets carrés ?
Charles Villiers Stanford (1852-1924)
Rhapsodie irlandaise n° 1
Sir Charles Villiers Stanford est certainement l’un des compositeurs irlandais les plus prolifiques de l’histoire. En 1887, à une époque où l’art est particulièrement teinté par l’essor des identités nationales, il marque les esprits avec sa Symphonie no 3, dite « Irlandaise », avant d’entamer quelques années plus tard sa suite de six Rhapsodies irlandaises.
La toute première, parue en 1901, est dédiée au peintre allemand Hans Richter et se fonde sur un épisode des batailles des Fianna ainsi que sur les amours de Cuchulainn et Emer. Pour les connaisseurs et connaisseuses de mythologie celtique irlandaise du IIIe siècle, inutile de vous apprendre que les Fianna étaient une troupe de guerriers, que Cuchulainn était un héros important aux pouvoirs presque divins, et qu’Emer était son épouse. Stanford utilise un langage inspiré du romantisme germanique, dans lequel sont instillés des airs tirés du folklore de son pays.
Jacques Hétu (1938-2010)
Légendes
I. Alexis le Trotteur
II. Le diable au bal
III. La chasse-galerie
« Je ne me rappelle pas avoir entendu une ovation aussi enthousiaste à la création d’une œuvre canadienne que celle qui a suivi l’interprétation des Légendes […] le 29 mai 2008. »
– Christiane Leblanc, Radio-Canada
Parmi les initiatives visant à souligner le 400e anniversaire de la ville de Québec en 2008, la Société Radio-Canada a choisi de commander une œuvre au compositeur trifluvien de renommée internationale Jacques Hétu. C’est ainsi qu’est né Légendes, un triptyque symphonique qui célèbre le Québec à travers ses histoires et son folklore.
Le premier mouvement rend hommage à Alexis Lapointe, dit le « Trotteur ». On disait de lui qu’il pouvait distancer un cheval, une voiture ou même un train – si ces deux derniers ont sensiblement évolué depuis le XIXe siècle, le cheval, lui, a su rester le même –, parcourir de très longues distances et danser toute la nuit sans jamais se fatiguer.
Le deuxième mouvement raconte le sort funeste de cette jeune fille qui fréquentait les bals populaires, cherchant à y trouver un mari. Un soir qu’elle se laisse courtiser par un beau et grand jeune homme, celui-ci lui offre un magnifique collier en or. Mais le cadeau empoisonné se transforme en fer rougi et la jeune fille tombe inerte entre les bras du diable (car c’était bien lui), qui emporte son âme.
Enfin, le troisième mouvement dépeint la légende bien connue de La chasse-galerie, dont les origines remonteraient au Moyen-Âge. Au Québec, on la connaît surtout comme ce récit de la veille du Jour de l’An, où des bûcherons sont prêts à tout pour passer quelques heures en ville avec leur compagne. Certains en viennent même à signer un pacte avec le diable, qui leur promet de les y conduire dans son canot volant, à condition de ne pas sacrer, de ne pas toucher de croix et de rentrer avant l’aube. S’ils avaient réussi, on n’en aurait pas fait toute une histoire…
« J’espère que les auditeurs prendront autant de plaisir à l’écoute de cette œuvre que j’ai pu en avoir en la composant, car il s’agit d’une œuvre essentiellement ludique, festive et non exempte d’humour. »
– Jacques Hétu
Le Vent du Nord
Musique traditionnelle du Québec
Avec à son actif plus de 2 400 concerts, 13 albums et une myriade de prix, Le Vent du Nord sème sa musique aux quatre coins du globe depuis 2002. Le groupe décrit son style comme du « folk progressif québécois » et fait partie des projets-phares du mouvement de renaissance de la musique traditionnelle au Québec.
L’aventure symphonique du Vent du Nord a commencé en 2007 après l’invitation de la ville de Portland (Maine) à participer à un concert d’orchestre. Ce qui était au départ une commande de quatre arrangements réalisés par Tom Myron s’est rapidement transformé en dizaines d’orchestrations, présentées au fil des ans avec divers ensembles, incluant l’OSQ (2010) et l’OSM (2024). Mais tout cela n’était bien sûr qu’un prélude à la soirée mémorable qui s’annonce en compagnie de l’OSD.
Les chansons du Vent du Nord ont des sources d’inspiration multiples et portent en filigrane les histoires et légendes du Québec. Parfois, elles célèbrent le legs de personnages anonymes qui ont transmis le répertoire folklorique de génération en génération; d’autres fois, elles jettent leur dévolu sur certaines figures québécoises marquantes, comme Champlain ou Jeanne Mance. « Pour nous, confie Nicolas Boulerice, tous les chemins peuvent être intéressants : ceux de la mémoire collective comme ceux de la création et de l’imaginaire qui font avancer les peuples et les cultures. »
La puissance d’un orchestre est unique et propulse ces œuvres que nous croyions connaître dans une tout autre dimension.
– Nicolas Boulerice, co-fondateur du Vent du Nord
© Gabriel Paquin-Buki



